Aquaculteur
Envie de vous lancer dans l'agriculture sans vous éloigner du milieu marin. Pourquoi ne pas envisager le métier d'aquaculteur ?
Métier d'aquaculteur
Présentation et missions du métier
Un aquaculteur est un professionnel spécialisé dans l'élevage et la culture d'espèces aquatiques, telles que les poissons, les mollusques, les crustacés, et les plantes aquatiques. Son rôle est essentiel pour répondre à la demande croissante de produits de la mer tout en contribuant à la préservation des ressources naturelles.
La notion d'aquaculteur regroupe 3 niveaux de qualification : l’ouvrier aquacole, le technicien aquacole et le chef d’exploitation aquacole.
Secteur en pleine croissance, ce métier comporte des défis tels que le fait de limiter l'impact environnemental de l'aquaculture en évitant la pollution des eaux et en réduisant l'utilisation de ressources ou encore, savoir trouver des méthodes plus durables et efficaces pour développer une aquaculture plus respectueuse de l'environnement.
La plupart du temps l'aquaculteur a une spécialité : truiticulteur, salmoniculteur, ostréiculteur, mytiliculteur, pisciculteur, conchyculteur... mais globalement, ses missions consistent à :
- Sélectionner les espèces en fonction de plusieurs critères : les conditions environnementales (eau douce ou eau salée), la demande du marché, la rentabilité, et la facilité d'élevage.
- Élever et gérer les stocks : Une fois les espèces sélectionnées, l'aquaculteur s'assure que les conditions de croissance sont optimales. Cela inclut la gestion des bassins ou des cages en mer, la qualité de l'eau (température, pH, oxygène), ainsi que la densité de population pour éviter le surpeuplement.
- Nourrir : L'aquaculteur choisit ou fabrique des aliments adaptés aux besoins nutritionnels des animaux.
- Protèger : L'aquaculteur doit surveiller la santé des animaux, prévenir les épidémies grâce à des traitements prophylactiques, et intervenir en cas de maladie en utilisant des produits vétérinaires ou des méthodes naturelles. Il doit également protéger ses cultures des prédateurs (oiseaux, poissons sauvages, etc.).
- Récolter : Une fois les espèces arrivées à maturité, elles sont récoltées pour être commercialisées. Selon le type d'aquaculture, la récolte peut être réalisée manuellement ou à l'aide de machines.
- Transformer et commercialiser : Après la récolte, les produits aquacoles peuvent nécessiter une transformation (nettoyage, écaillage, filetage) avant leur commercialisation. L'aquaculteur peut aussi se charger de la distribution des produits, en collaborant avec des marchés, des supermarchés, ou des exportateurs.
Compétences à avoir pour exercer le métier
- Passion pour les espaces marins
- Bonne condition physique
- Polyvalence
- Maîtrise des réglementations
- Posséder un certificat de plongée pour certaines activités
Formation pour devenir aquaculteur
Niveau CAP
- CAP conchyliculture,
- CAP agricole agricultures des régions chaudes - ARC (uniquement en Polynésie française, Nouvelle Calédonie, Martinique et Guadeloupe),
- CAP développement option gestion et entretien en milieu marin,
- BEPA Productions aquacoles ;
- BEP Maritime de Cultures marines ;
Niveau bac
- Bac pro cultures marines,
- Bac pro PA - productions aquacoles,
- BP responsable d'exploitation aquacole marine continentale,
Niveau bac + 2
- DEUST Technicien de la mer et du littoral,
- BTSA aquaculture,
Niveau bac + 3
- Licence pro Aquaculture durable et gestion de la qualité ;
- Licence pro Aquaculture continentale et aquariologie ;
- Master Sciences halieutiques et aquacoles.
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Emploi et carrière
Lieux de travail
- Entreprise aquacole de taille modeste (familiale ou individuelle)
- Ferme dépendant de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer).
Tendances de recrutement
L’aquaculture française, bien que reconnue pour des produits phares comme le caviar et les huîtres, traverse une crise majeure. Le secteur connaît un déclin de ses emplois, avec seulement 12 700 postes équivalents temps plein, et une tendance à la baisse. Les jeunes diplômés, en particulier les pisciculteurs, peinent à s'intégrer dans le métier à cause des nombreuses contraintes, comme les lourds investissements financiers, la faible rentabilité des exploitations, et la concurrence internationale.
Le vieillissement des professionnels n'a pas permis une transition fluide. En raison de la lente progression de carrière dans l’aquaculture française, certains jeunes se tournent vers des opportunités à l’étranger, notamment en Afrique, Asie ou Amérique du Sud, où le secteur est en croissance. D'autres se réorientent vers des métiers voisins comme technico-commerciaux, chercheurs en laboratoire, ou conseillers dans des organismes environnementaux.
Pour ceux qui souhaitent évoluer dans le secteur, devenir indépendant est souvent la seule option. Cela implique généralement la reprise d’une exploitation existante ou la création d’une nouvelle ferme, avec des aides financières disponibles pour atténuer les coûts, mais toujours un investissement important à prévoir.
Le secteur est aussi confronté à de nombreux défis structurels, notamment des pressions réglementaires strictes, une concurrence internationale féroce, et la nécessité de répondre aux exigences écologiques. Bien que le secteur soit en difficulté, il offre des possibilités d’évolution pour les jeunes prêts à s’engager et à innover.
Conditions de travail
- En extérieur donc soumis aux aléas climatiques
- Manipulation d'un engin, équipement ou outil dangereux
- Port et manipulation de charges lourdes
- Travail de nuit et le week-end, souvent au rythme des marées
Possibilités d’évolutions
Les évolutions de carrière dans l'aquaculture sont limitées.
Il peut choisir de changer d'espèce à cultiver.
Il est aussi possible de s'installer et de tenter de développer son activité en reprenant une entreprise ou en s'associant.
Salaire aquaculteur
En début de carrière, le salaire d'un aquaculteur s'élève environ au SMIC
N.B. Cet article repose sur les données disponibles au moment de sa rédaction. Ces dernières peuvent donc changer à tout moment. Nous vous encourageons donc à vérifier auprès des autorités appropriées les dernières mises à jour sur le sujet.
